Nombreux sont nos triathlètes qui se sont alignés sur des formats de course plus au moins long et endurant de type Ironman. D’autres ont optés pour des courses plus explosives.
Ainsi, pour la mise en bouche, nous vous proposons des témoignages de plusieurs sportifs qui ont participé au Harmony Genève Marathon for Unicef, à l’Ironman 70.3 d’Aix et à d’autres courses.
Dominique Saint-Dizier sur les 10km du Harmony Genèe Marathon for Unicef :
« Ces 10km étaient courts mais intenses… Comme d’habitude, le parcours était roulant. Au niveau des sensations, j’ai eu beaucoup de plaisir.
Une fin teintée d’amertume avec cette cheville qui me lâche au 7ème km et me ralenti sur la fin du parcours.
Mon corps me fait comprendre que je ne suis pas encore remise de ma blessure malgré tout 21ème de ma catégorie »
Alain Reichmouth :
« Après 1 mois sans courir à cause de soucis à un tendon d’Achille, j’étais bien évidemment inquiet pour ce 10km.
J’étais inscrit pour le semi, à la base. Mais déjà qu’il n’est pas sage de courir, j’ai préféré passer sur le 10km pour ne pas m’abimer encore plus et garder un espoir de pouvoir faire mon premier tri olympique à Genève au mois de juillet.
Malgré un avant course un peu difficile (quelle galère pour donner mon sac !) et pas le temps de m’échauffer correctement, un départ en douceur, une bonne allure dès le 2ème km, une météo plus clémente que prévu, un parcours très roulant (beaucoup de descente dès le 6ème km) et au final un temps pour moi honorable de 48’09’’ et surtout pas trop mal au tendon.
J’avoue que le port du singlet aux couleurs du TCG pour la première fois m’a donné une grande envie de bien faire ! »
Bravo à tous les autres membres pour leurs performances au semi-marathon et aux 10km ! « C’était un plaisir d’en retrouver certains à l’arrivée, tous avec le sourire et qui ont fait une photo avec plaisir ! », Celine, responsable communication.
Ont participé :
- Au 10km : Céline Marti, Arnaud Bosset, Matteo Sironi, Eric Dumauthioz, Vincent Hess et Dominique Rapin.
- Au semi : Charles Slovenski, Tom Stanley, Immo Simmonds (avec une belle victoire !), Valentin, Steffen Doebert.
Patrick Detzel :
« Petit retour sur le marathon du dimanche 12 mai. Inscrit dans le créneau des 3h en tant que course de préparation pour IM cork dans un mois, je retrouve Amir qui a l’air en grand forme. Il vise un « Pace » de 4:27, ce qui me semble un peu rapide pour moi (je table sur un « Pace » de 4:30-4:35) donc je le laisse filer au coup du départ. La forte bise change assez vite la stratégie de course puisque nous formons spontanément un groupe de 15-20 personnes autour de 3 coureurs du Stade Genève. Superbe régularité ! Au fur et à mesure des stations ravitaillement, le groupe se désintègre pour n’être plus qu’à trois au 25ème km. Dans la descente, je lâche un peu mais reste à 100m des deux autres coureurs. Je rattrape Amir qui est toujours dans son 4:27. Sur les quais, je sens que j’ai encore quelques cartouches et surtout que mes jambes vont bien. Gentiment, j’accélère pour rattraper mes deux partenaires de course et arriver un peu à ma surprise en 3:05 sur le pont du Mont Blanc ! Je finis 33ème chez les M40 et je suis très content du résultat. À 2020 ! »
Joël Hutter Ironman 70.3 Aix-en-Provence :
« Depuis que j’ai commencé le triathlon, j’ai toujours pensé que faire un Ironman complet était le test ultime en Triathlon. Ça a toujours été un rêve de pouvoir dire « I am an Ironman ». J’ai été membre du club de Triathlon Genève épisodiquement depuis 2012, et j’ai fait plusieurs courses avant : un triathlon sprint en 2013, une distance olympique l’an dernier à Genève et… et c’est tout… Malgré tout ça, cette année, je me suis mis comme objectif de faire mon premier Ironman complet. J’ai rempli mon calendrier 2019 avec plusieurs courses. Aix 70.3, Rapperswil 70.3, Elsinore 70.3 et finalement l’Ironman de Vichy.
Pour ma première course, je voulais être le mieux préparé possible. J’ai passé tout l’hiver à faire du « Sufferfest » religieusement et de la course à pied assez régulièrement lorsque je n’avais pas de blessures… Pour la nage, j’aurais pu être plus assidu. C’est ainsi que j’abordais ma première course de ce format.
J’avais la chance d’avoir un ami avec moi qui a fait plusieurs courses sur cette distance pour me donner des conseils et m’aider avec toute la logistique des courses Ironman. C’est quand même complexe avec tous les sacs de transitions et les règles… et surtout à Aix avec un départ à 20km du finish. Il faut une journée complète juste pour régler tout ça. Nous avons donc passé notre samedi à nous préparer. Petite course à pied avant le déjeuner, briefing, apporter le sac de transition pour la course à pied, rouler à vélo jusqu’à Peyrolles (à 20km d’Aix en Provence), déposer le vélo et le sac de transition pour la partie vélo, une petite baignade de reconnaissance dans le lac de Peyrolle qui est à 15 degrés (c’est froid pour la tête) et finalement retour à Aix pour manger avant le jour fatidique
J’étais agité le vendredi soir en arrivant à Aix, mais la veille de la course, je me dis que tout va bien se passer malgré les conditions difficiles (eau froide, température matinale de 11 degrés, bourrasques de vent à 70 km/h). De toute façon, je n’ai aucune attente particulière ; le but est de finir la course et de découvrir le genre d’effort requis pour compléter la course. Je dors comme une bûche et je me réveille avant que mon alarme puisse sonner à 4h30 du matin. Je prends le petit déjeuner dans la chambre d’hôtel et nous filons en bus à Peyrolles. C’est animé et il y a beaucoup de monde (2500 athlètes). Nous réglons les derniers détails et nous allons vers les départs de natation. Nous enfilons nos combinaisons et nous regardons les départs des pros. Ensuite nous attendons notre tour… c’est long, presque une heure à avancer comme des limaces. Finalement c’est notre tour. J’apprendrai plus tard que Vincent Pichard, également de notre club, a pris le départ à la même seconde que moi et mon ami. Le hasard des choses !
Je suis toujours un peu surpris par la natation. Le froid, la poitrine compressée, le manque d’oxygène, l’impossibilité de nager tranquille en 3 temps comme à la piscine. J’essaie de me calmer quelques secondes en nageant sur le dos et puis je me résous à faire la course en respirant à chaque deux temps. Je perds un peu de temps en nageant vers une mauvaise bouée, mais en général, ça va. Je finis en 38 minutes….
À la sortie de l’eau, il fait plus chaud et je cours vers le vélo. C’est ma partie préférée du triathlon, mais avant d’y arriver, il faut courir sur du bitume froid et désagréable pendant 500 mètres avant d’arriver au lieu de transition. Ils auraient pu mettre des tapis… Ma transition à vélo se fait bien finalement. J’aurais pu miser pour un flying start, mais je n’ai pas trouvé d’élastiques. Vu que je n’ai jamais fait de demi-Ironman, je ne sais pas combien je peux donner à vélo, donc j’ai préféré rester dans une zone confortable. Je dépasse beaucoup de gens et c’est motivant. En même temps, je me sens nul de nager aussi lentement, car forcément, tous ces gens que je dépasse nagent plus vite que moi…. Il faudra que j’aille plus souvent à la piscine…. Je dépasse beaucoup de gens sur le plat, sur les faux-plats et particulièrement dans les descentes. Par moments, c’est un peu effrayant de se faire bousculer par le vent avec les mains sur les barres aéro et je me dis que j’ai bien fait de miser sur les Zipp 202 au lieux des 808. La grosse crainte était la monté du col du Cengle au km 70, mais ça se passe bien. C’est quand même rigolo en comparaison de la Croisette. Je finis la course confortablement en 2h45.
Je me lance dans la course à pied en ne sachant pas trop à quoi m’attendre. Mon estomac me fait un peu mal car je ne suis pas habitué à toutes ces boissons isotoniques et aux gels. C’est probablement mieux de rester sur mon alimentation habituelle. Je fais la course à une allure modérée et je privilégie l’eau et les bananes. Par moments, je me dis que je devrais suivre des personnes avec un rythme plus soutenu, mais je me dis aussi que c’est mieux de rester conservateur… L’on ne sait jamais. En plus, je vois des gens tomber et ça surprends toujours. Je ne voudrais pas être dans leur état de fatigue. Au dernier tour de course, j’ai envie de donner plus, mais à chaque fois qu’il y a une montée, j’ai une certaine envie de marcher, mais je ne ralentis pas. Je me dis que je suis quand même un peu fatigué après tout. La fin arrive bientôt et je vais pouvoir me reposer après. Je finis en 1h40 pour un temps total de 5h15. C’est acceptable pour un premier effort. Le prochain but sera de passer sous la barre des 5 heures.
Vincent finira pour sa part en 5h45 (Nage 41m, Vélo 3h02 et Course 1h42). On ne s’est toujours pas croisé, mais le jour viendra ! »
A l’Ironman d’Aix étaient aussi Thomas Huwiler, Vincent Pichard et Tim Loreille.
Photos: Fany Hemidi
Un grand bravo à Jean-Marc Dunand, Sébastien Jossi et Mike Wild pour le demi-ronman de Alcudia et à tous les autres qui auraient pu être oublié.
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