Alors que la saison des courses automnales débute, certains de nos irréductibles triathlètes continuent de s’aligner sur les derniers triathlons de l’année en Europe. Et ce week-end, c’est du coté de Cascais, au Portugal, qu’il fallait se rendre pour pratiquer le triple effort.
Ironman Cascais
Le week-end a débuté samedi avec un Ironman. C’est Charles et Katie qui ont porté haut les couleurs du club! Cette dernière s’élançait pour la première fois sur la distance mythique. Elle nous raconte:
” Voila c’est fait , j’ai bouclé mon premier Ironman…. Dès mon arrivée à l’hôtel, je m’empresse de sortir le vélo de la valise et aller rouler pour voir si tout est ok . Vendredi, le stress monte car je vais récupérer mon package mon bib number et sac spécial need qui sera posé sur le parcours. Samedi, réveil à 4h45 , dur dur… Mon mari m’accompagne au départ . Je check une dernière fois mon vélo et rempli mes gourdes. Direction le départ et je me mets tout de suite dans le premier bloc , même dans les 30 premiers . Eau à 17, agréable sauf les 2-3 coups de poing que je me prends mais bon j’assume, j’ai voulu partir devant… Mon chrono est bon ( 1h), vient la transition, un peu longue, je prends mon temps pour ne rien oublier. Parcours vélo très beau mais beaucoup de vent ( je m’y attendais) et de belles montées aussi…. . Le parcours vélo se passe bien et impatiente de passer sur la fameuse boucle du circuit formule 1 à Estoril. J’arrive à ma prochaine transition, (ma famille n’arrive plus à me suivre car ma puce n’est pas la bonne et est attribuée à une autre personne). Je pars pour ma première boucle, tout va bien, je croise Thomas, ses encouragements me font du bien et me motivent. Je finis ma première boucle et enfin vois ma famille et leur dit que tout va bien et que je finirai. A l’arrivée, je fais un joli sprint avec tout ces encouragements. Et, franchir cette ligne… que du bonheur, à refaire…”
Charles, quant à lui, s’élançait pour son 19ème Ironman! Après une natation rendue très difficile par les courants et le manque de repères sur le parcours, il sort de l’eau premier de sa catégorie. L’effort aquatique laisse des traces, et Charles doit s’employer à vélo et à pied avec des sensations moins bonnes que lors de son précédent Ironman à Lake Placid. Malgré une barrière horaire à 16h, il tient à terminer coute que coute et franchit la ligne après 16h10min d’effort. Bravo!
Ironman 70.3 Cascais
Le lendemain, Cascais accueillait un 70.3 sur lequel Thomas H. et Marcos étaient alignés. Discret sur sa participation, Thomas avait à cœur de terminer la saison sur une bonne note. Face à une concurrence incroyable (sûrement le 70.3 le plus relevé cette année, hors championnats du monde), il doit se contenter d’une 25ème place. Place maintenant aux vacances pour notre athlète pro!
Marcos s’élançait sur son deuxième 70.3. Après un été compliqué qui l’a vu obligé de lever le pied à cause d’une blessure, il est très heureux de venir à bout de ce 70.3. Il nous raconte:
“Me voilà lancé dans une nouvelle expérience Ironman 70.3 (mon 2ème après Rapperswil en 2019) avec comme objectif cette année de prendre du plaisir et faire descendre les chronos, comme d’habitude vous allez me dire!
Après avoir préparé valises, vélo et affaires pour la course, je pars avec mon épouse et mes enfants direction Lisbonne pour rejoindre Cascais le plus rapidement possible. Ma course avait déjà commencée sachant que la préparation de toute la logistique est tout aussi fatigante que la course!
Arrivant sur place, je pense tout d’abord à Katie et Charles qui sont à ce moment-là entrain d’envoyer un maximum de watts sur le IM complet et croise les doigts pour eux afin que la journée se passe bien, encore bravo à eux.
Le dimanche matin arrive très vite, la nuit a été courte. Je pars à l’aube pour déposer vélo et sacs dans le parc à vélo et ainsi me mettre dans l’ambiance pour démarrer du mieux possible cette magnifique journée sous le soleil avec une super température pour un mois d’octobre, 25 degrés annoncés (et l’eau à 18).
Je suis assez stressé et à la fois j’ai très envie de commencer la course pour confirmer la forme du moment. Revenant d’une blessure (cheville) durant l’été qui m’a obligé à arrêter un mois le vélo et la course, je n’ai pas beaucoup de points de repère, mais c’est pas grave, quand faut y aller faut y aller!
Je m’approche du départ de la natation vers 10h (départ à 10h08), en attendant impatiemment mon tour pour sauter à l’eau, commencer cette course et libérer les tensions!
Sachant qu’il s’agit de ma première natation dans l’océan, la zen attitude n’est pas forcément au rendez-vous tout de suite.
C’est parti, le top est donné sous une magnifique ambiance, le 1er km se passe super bien et les sensations sont présentes, j’effectue un meilleur chrono que j’imaginais (environ 16min le premier km). Tous les concurrents autour de moi sont très tactiles, je sens une main derrière moi qui me tire le mollet, c’est bon la course a démarré. J’adore ça!!!
Nous changeons de direction après le 1er km (environ) et là je nage avec un léger contre-courant et je n’arrive pas à garder ma technique et m’essouffle de plus en plus. Je garde le cap et finis la natation essoufflé avec de mauvaises sensations sur la 2ème moitié de course. Je sors de l’eau en dessous de 35 min, mais finis en 35’15 le temps d’arriver jusqu’au lancement de la 1ère transition.
Arrivé dans le parc à vélo (après une 1ère transition assez longue), je démarre le parcours encore un peu essoufflé de la nage et il me faut quelques minutes pour revenir à moi. Le parcours est magnifique, les premiers 10k sont très roulants et ils me permettent de me mettre dans la course et évaluer autour de moi la cadence des différents participants. Me sachant très bavard, je discute avec quelques compatriotes afin de détendre l’atmosphère, rigoler un bon coup tout en restant à bon rythme. Après le 10ème km, le parcours devient de plus en plus vallonné, je sens que nous allons bientôt commencer à monter et suis assez confiant sur ma course, les jambes répondent bien et je garde le sourire toujours en discutant avec les différents coureurs (mon côté latin ressort beaucoup sur la partie vélo).
La principale difficulté sur ce parcours se passe entre le 10ème et le 29ème km. Je passe ce 1er cap avec de bonnes sensations, je pense en même temps aux différents entraînements sur Zwift préparés par Romain et répétés à plusieurs reprises pour chauffer les cuisses, merci Romain!
La 2ème partie vélo se passe très bien également, nous redescendons direction Estoril avec une très bonne vitesse et commençons à voir du public dans les différents villages qui nous encourage, quel bonheur de voir du monde! Les derniers 30km sont assez roulants et se passent en bord de mer, le paysage est magnifique et le stress du début n’est qu’un vieux souvenir. Je prends à ce moment-là beaucoup de plaisir et j’ai l’impression que le temps s’est arrêté. Dans les derniers 10 kilomètres, je commence à ressentir des douleurs aux jambes, fatiguées et je suis entrain de me dire que j’ai peut-être roulé trop fort sur le vélo et vais le payer sur la course. Je vais très vite le savoir.
J’arrive au parc à vélo en 2h51 très content de moi et sans douleur à la cheville, c’est parti pour la course!
Je démarre la course confiant avec une allure pour le 1er km de 4’24. Passé ces premières minutes, je me dis tout de suite que je ne pourrai pas garder cette cadence, mes jambes ne répondent pas bien et j’ai bcp de peine à récupérer du vélo. Le parcours est assez vallonné et je regrette que la tri fonction du club n’ait pas de poches dans lesquelles j’aurais pu glisser quelques gels supplémentaires :-), à bon entendeur…
Je continu ma course sous une météo magnifique et fini les 10 premiers km en 47min après m’être envoyé plusieurs bananes et verres de coca-cola, ça m’a sauvé! Je termine la 2ème partie du parcours très fatigué avec des jambes qui répondent très difficilement sur les accélérations que j’essaie de mettre, d’autant plus que les quelques montées me font très mal.
Les 3 derniers km sont magiques, la foule est très présente et malgré des crampes sur le mollet droit, je termine la course en 1h39.
Je finis la course en 5h17 avec beaucoup d’émotions, je suis très content de mes objectifs de départ qui se sont réalisés, à savoir 100% plaisir et une diminution des chronos sur les 3 disciplines.
Je réfléchis déjà à mes prochains challenges IM et IM 70.3 pour 2022. »
Les autres performances du week-end
Les autres performances remarquables du week-end sont l’œuvre d’Erick et Éric!
Erick était au départ du trail de Bourbon, l’une des sous-épreuves du Grand Raid de la Réunion. Il vient à bout des 106km et 6400m de D+ en 27h et se classe 187ème sur 1400 partants! Une sacrée performance dans des conditions difficiles (chaleur extrême et manque d’eau aux ravitaillements, entre autre…). Une étape validée en vue de son objectif principal pour l’année prochaine: boucler la Diagonale des Fous!
Un autre Eric (sans k cette fois-ci!) a porté fièrement les couleurs du club lors d’un semi marathon à l’Escala en Espagne. Notre coach natation termine même sur le podium de sa catégorie. Bravo!
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